mercredi 20 janvier 2010

La consommation




Si l’on aime se prélasser devant la télévision pour regarder un bon DVD, en sirotant une boisson sucrée, aucun doute c’est Shanghaï qui remporte la palme – en s’en tenant strictement au prix de vente des produits.

Le dernier film de James Bond, Casino Royal, y est vendu 6,13€, et un Coca-Cola de 33 cl, 30 centimes. En France, le même DVD serait vendu 25,32€ et la canette 1,04 €. En Allemagne, pays naturellement plus comparable économiquement, les mêmes produits coûtent respectivement 19,32€ et 46 centimes selon une étude de prix internationale PriceRunner.fr, qui a comparé 26 biens de consommation et produits hi-tech à travers 29 villes – 22 capitales européennes, 6 grandes villes américaines, 2 villes majeures en Chine et la capitale japonaise. «Il existe une très forte disparité au niveau des prix», confirme Charles Bourasset, chez PriceRunner. La France en sort mal classée : elle se trouve à la 21e place sur 29 dans l’échelle des prix recensés, le pays le plus cher étant la Norvège, pénalisée notamment par une forte TVA. L’enquête relève plusieurs points noirs français : l’essence et les DVD, ainsi que le Coca-Cola, le Big Mac et les tampons hygiéniques y sont particulièrement onéreux.

Cela veut-il dire que la France est un pays cher ? «Que l’Hexagone soit plus cher que la Chine n’est évidemment pas une surprise, le pouvoir d’achat y étant bien plus élevé», tempère Charles Bourasset. Il est en revanche plus étonnant que des produits mondialisés, comme le téléphone portable Nokia N95 par exemple, ne se vendent pas au même prix partout. De fait, ce téléphone mobile coûte 669 € en France contre 614€ en Grèce, 579€ en Italie ou encore 508€ à New York. (1)

Evolution de la structure de la consommation par fonction

Structure en %

valeurs en 2008
millions d'euros

Taux de variation annuel
moyen en %,
1960-2008*

1960

1970

1980

1990

2000

2008

Alimentation

27,5

20,8

16,4

14,9

13,8

12,6

178,0

1,9

Habillement

10,1

8,3

6,1

5,4

4,2

3,4

47,9

1,7

Logement

9,7

14,5

15,4

16,1

18,1

19,5

275,6

3,8

Equipement du logement

7,9

7,0

6,4

5,4

4,8

4,5

64,0

3,0

Santé

1,9

1,7

1,6

2,3

2,5

2,8

39,2

5,5

Transports, communications

9,5

10,7

13,3

13,8

13,8

13,4

188,3

4,0

Loisirs et culture

6,1

6,7

6,9

6,8

7,2

6,9

97,8

4,9

Autres

13,1

13,5

13,7

15,1

13,2

13,9

196,0

2,4

Dépense de consommation socialisée

14,1

16,9

20,1

20,2

22,4

22,9

322,8

3,7

TOTAL : consommation effective des ménages

100

100

100

100

100

100

1409,6

3,2

(2)

Les Français ont moins recours aux crédits à la consommation selon l'étude publiée par l'Assocation des sociétés financières (ASF). Selon cette enquête, au premier semestre, les crédits à la consommation ont enregistré un recul de 15,6 % en France un plus bas jamais enregistré depuis 1990 (-10,2% sur un an) par l'ASF. Les Français auraient moins recours aux crédits à la consommation selon l'étude publiée par l'Assocation des sociétés financières (ASF). Selon cette enquête, les crédits à la consommation ont enregistré au premier semestre un recul de 15,6 % en France pour un montant total de 19 milliards d'euros. "C'est une contraction d'une ampleur jusque là jamais enregistrée depuis vingt ans que la série de statistiques existe: la plus forte baisse était jusqu'à présent celle constatée au second semestre 1990 (-10,2% sur un an)" a précisé l'ASF.

Cependant, les Français ont toujours recours au crédit renouvelable ou le crédit "revolving" tant décrié par les associations de consommateurs car il est un facteur de risque de surendettement pour les ménages les plus fragiles (retrouvez notre article du 13 mars) "Alerte aux abus du crédit revolving en ces temps de crise".

Selon cette étude si la baisse est de 10,3% pour les crédits renouvelables, elle est nettement moins élevée que celle du prêt personnel qui atteint 27,3%. Quant à la baisse des crédits automobiles, biens d'équipement, elle s'affiche à 10,6%.

D'ailleurs l'UFC-Que Choisir a réagi à la publication des chiffres de cette enquête. Elle estime que cette étude "confirme la surdistribution du crédit renouvelable" ce qui reflète "l'absence de volonté des établissements de crédit de proposer des crédits affectés ou personnels" dans un communiqué.

UFC-Que Choisir ajoute qu'en période de crise et "face à la hausse exponentielle des dossiers de surendettement, cette prolifération de prêts toxiques ne peut perdurer".

Rappelons, que d'autres associations comme l'association de consommateurs CLCV ont déjà décrié les dérives du crédit renouvelable. Le gouvernement à travers un projet de loi sur le crédit à la consommation a proposé la mise en place "de garde-fous" au moment de la souscription de ce genre de crédit. Mais les associations estiment qu'il ne va pas assez loin (retrouvez
le communiqué de la CLCV.)

Ce texte de loi déjà présenté au Sénat en juin sera examiné par l'Assemblée nationale à la rentrée. (3)

BIBLIOGRAPHIE(1) :
NOM DU SITE :LE FIGAR.FR
TITRE DU DOCUMENT : CONSOMATION
DATE : 20/01/10
DISPONIBLE : http://www.lefigaro.fr/conso/2007/11/29/05007-20071129ARTFIG...

BIBLIGRAPHIE(2) :
TITRE DU DOCUMENT:Tendances longues de la consommation des ménages
NOM DU SITE:INSEE
DATE:20/01/10
DISPONIBLE:
http://insee.maquettes.cndp.fr/cons/quoi/tendanceslongues.ht...

BIBLIOGRAPHIE(3) :
NOM DU SITE :LA TRIBUNE.FR
TITRE DU DOC :Les crédits à la consommation en France sont en nette baisse
DATE :20/01/10
DISPONIBLE :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090724t...

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