mercredi 16 décembre 2009

qu'est ce que la solidarité?


Tenter de définir la solidarité n'est pas une mince affaire. Une multitude de définitions s'offre à nous. Mais tentons dans la complexité du terme de mettre un peu d'ordre sans pour autant le simplifier, car comme l'a si bien dit Edgar Morin " je conçois la complexité comme un mot affirmatif de la diversité, du débordement de l'imprévisible réalité, et qui nous rappelle que le monde est un jeu, comme la connaissance...".Tout d'abord, il est intéressant dans une démarche de définition d'un mot de voir les synonymes mais aussi les antonymes : Pour la solidarité, les antonymes sont : indépendance et individualisme, solitude. Les synonymes sont : association, fraternité, interdépendance, dépendance, mutualité, cohésion, coopération, mutualité.La solidarité revêt un sentiment collectif, l'homme évoluant en groupe, il s'agit donc d'un sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle.Pour une définition un peu froide mais finalement synthétique la solidarité c'est l'idée d'une interdépendance entre les individus, qu'elle soit librement consentie, ou subie.Plus précisément la solidarité peu se définir comme l'interdépendance impliquant une responsabilité mutuelle d'assistance et d'entraide réciproques entre les membres d'un groupe, fondée sur le contrat ou la communauté d'intérêts (ce qui renvoie à l'origine première du mot qui est juridique).Il y a donc encore une fois l'idée de groupe, d'organisation, de dépendance réciproque au sein du groupe, de lien social. Par la il y a aussi la notion d'intérêt, ou plutôt d'intérêt général. En effet la solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.La solidarité revêt des aspects multiples, mais plus concrètement elle peut porter sur des groupes familiaux, civiques, professionnels (syndicats), institutionnels (assurances privées ou publiques), politiques, sociaux (associations).Pour ce qui est de la solidarité comme lien social, l'analyse de Durkheim s'avère intéressante :Alors témoin de la naissance de la société industrielle, Durkheim se pose la question sociale de savoir comment s'unissent les hommes dans une société qui s'individualise de plus en plus :Durkheim définit ainsi l'évolution de la solidarité : "les sociétés traditionnelles passées se basaient sur une solidarité mécanique impliquant des comportement collectifs et des activités de production faiblement différenciés. Cette solidarité reposait sur la proximité, la ressemblance et le partage d'une histoire et de valeurs communes aux communautés humaines. Mais cette solidarité doit laisser place à une solidarité devenue "organique" pour s'imposer dans nos sociétés modernes. Cette solidarité se définit par l'interdépendance et la complémentarité qu'impose la société moderne aux êtres humains. Celle-ci s'étant mise en place avec la division du travail social produit par la forte densité démographique du pays. La division du travail social semble alors créer pour Durkheim un lien d'interdépendance, une fonction sociale, entre les êtres humains." (Source Wikipedia).La solidarité se situe dans le domaine de l’action, plus précisément des relations humaines. Elle est d’ordre éthique bien plus que politique, c’est par sa dimension sociale qu’elle apparaît au grand jour, dans le « vivre ensemble ».Aujourd'hui dans un ordre mondialisé, les dimensions que revêt la solidarité sont plus complexes. Elle se situe donc à plusieurs niveaux, local, national, international et mondial.Tanella Boni, philosophe, poète et romancière parle de "l'agir ensemble" lorsqu'elle tente de répondre à la question "qu'est-ce que la solidarité ?". Sa réflexion est très pertinente, en voici un extrait :"Agir par solidarité est une manière d’humaniser la vie dans un monde de dette, de don, de distribution et d’aide. Un monde d’inquiétude grandissante pour les plus démunis. Ces mots, comme on pourrait le montrer, désignent, d’une manière ou d’une autre, des rapports de pouvoir dans lesquels il y a des puissants et des faibles. Et, entre puissants et faibles, ce qui est en jeu ne s’exprime pas seulement en termes de domination ou de sujétion mais aussi de connaissance et de reconnaissance, là où l’éthique va de pair avec l’anthropologie et d’autres sciences humaines et sociales, de même qu’avec la politique.S’il en est ainsi, la reconnaissance de chaque humain comme étant un humain - une fin en soi - semblable à un autre et non pas comme une bête de somme, un objet ou une marchandise, est d’autant plus difficile que les regards qui imaginent et conçoivent des rapports entre humains d’horizons divers n’admettent pas la réciprocité dans la relation. Il y a par exemple « ceux qui aident » d’un côté et de l’autre « ceux qui sont assistés ».L’agir solidaire, dans un ordre mondial déséquilibré est celui qui, d’emblée, pose tous les humains sur un même plateau avec la finitude et la vulnérabilité de chacun d’eux, quelles que soient leurs appartenances et leurs origines. L’agir solidaire prend donc en compte un destin commun et cela ne peut se faire que par le détour de l’idée de reconnaissance. Quant à l’ordre mondial inégal, il se fonde sur l’idée de répartition de biens matériels et de maux. Les pays riches et les pays pauvres, leurs populations de riches et de pauvres, se retrouvent face à face dans un tel ordre, dans des mondes différents, plus ou moins cloisonnés, comme si les humains, rejetés dans leurs différences (culturelles, linguistiques, politiques, religieuses…) ne pouvaient entretenir de relations entre eux que par accident.

BIBLIOGRAPHIE 1 :

TITRE :Qu’est ce que la solidarité

NOM DU SITE : solidaires du monde


DATE :15/12/09


BIBLIOGRAPHIE 2 :

TITRE :Journeé international de la femme

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